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Faut-il congédier Ronald?

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La consommation de produits jugés néfastes pour la santé ne peut généralement pas être réduite en limitant ou en interdisant leur publicité. C’est une des principales conclusions d’une publication de l’Institut économique de Montréal (IEDM).

 Les demandes sont de plus en plus pressantes pour que les gouvernements limitent les publicités de certains produits. Un groupe de défense a récemment payé pour une campagne publicitaire dans les journaux américains appelant McDonald à retirer sa mascotte, car, selon eux, le clown favoriserait l’obésité infantile.

« Nous voulons dénoncer cette tendance dès le départ, d’autant plus qu’elle s’avère inefficace et qu’elle restreint inutilement la créativité et le dynamisme du monde de la publicité », a indiqué Michel Kelly-Gagnon, le président et chef de la direction de l’IEDM.

Au Canada, seules les publicités sur le tabac sont interdites. Au Québec, toute publicité à but commercial destinée à des enfants de moins de treize ans est interdite depuis près de 30 ans.

Selon Bob Reaume, vice-président de l’Association canadienne des annonceurs (ACA), la stratégie n’a pas fonctionné. Les taux d’obésité infantile au Québec ne sont pas loin de la moyenne nationale alors que ceux de la Colombie-Britannique et de l’Alberta, où ces publicités sont légales, sont plus faibles.

Pourtant, les décideurs ont tendance à favoriser la censure.

Une enquête réalisée en 2010 par l’Alberta Policy Coalition for Cancer Prevention a révélé qu’environ 67 % des personnes œuvrant au sein des gouvernements et écoles et près de 80 % du grand public sont en faveur d’une interdiction de la publicité sur les aliments malsains et les boissons commercialisées destinés aux enfants.

L’organisme les Normes canadiennes de la publicité supervise une initiative de 19 des principales entreprises en alimentation du Canada en faveur de choix plus sains pour les enfants.

Selon M. Kelly-Gagnon, l’expérience a démontré que dans le cas de certains produits, comme ceux de la restauration rapide, la publicité sert principalement à attirer les clients des concurrents, et non de nouveaux clients.

Le patron de l’IEDM est d’avis que faire disparaître Ronald McDonald encouragerait les enfants à aller chez Burger King. « Dans ce jeu, ce qu’on gagne, l’autre perd », a ajouté M. Kelly-Gagnon.

En outre, Michel Kelly-Gagnon s’est aussi intéressé aux interdictions des publicités portant sur les cigarettes et l’alcool.

Lorsque le Manitoba a interdit les publicités de bière dans les années 1970, la consommation a réellement augmenté de 4,5 % comparativement à l’Alberta, où les publicités sont restées légales.

Près de 27 études ont été publiées dans une quarantaine de pays, suggérant que l’interdiction de la publicité sur les cigarettes n’a eu aucun impact significatif sur la consommation.

Les taux de tabagisme ont diminué partout dans le monde, mais pour d’autres raisons, notamment les préoccupations de santé, les taxes et la démoralisation générale.

Par ailleurs, selon M. Kelly-Gagnon, l’interdiction d’exposer les produits du tabac au Canada, en Islande, en Irlande et en Thaïlande n’a eu aucun effet sur les taux de tabagisme.

 Source: http://argent.canoe.ca

 

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